Les questions de Jayanah, Malya, Scotty, Maïra et bien d'autres !
Arrivé en Guadeloupe, Christelle MECHIN, amie d'amis, l'institutrice de la classe de CE1 CE2 de Cocoyer, au Moule, au nord-ouest de Grande Terre, m'a proposé de rendre visite à sa classe.
L'idée m'a plu tout de suite, pour partager mon aventure, pour satisfaire la curiosité enfantine qu'on a tous eu, dont on se rappelle tous !
Malheureusement, le contexte social nous a empêché d'organiser une vraie visite à bord du Mini alors que le bateau était encore à la marina de St François.
Mais j'ai pu me rendre la semaine suivante à l'école, Ainsi j'ai répondu aux questions de Jayanah, Malya, Scotty, Maïra et bien d'autres !
En amont pendant la course, Christelle avait rendu le suivi ludique :
En montrant la cartographie avec un rétroprojecteur
En affichant une carte de l'Atlantique avec le tracé de la course,
Avec des photos des bateaux, en les comparant à la taille de la classe,
En montrant ce qu'était des aliments lyophilisés. I
l!s connaissaient bien le sujet, j'ai été surpris !
Ils m'ont posé des questions précises sur la vie à bord, sur la course et sur mon passé de marin.
Malgré leur jeune âge (7-8 ans) leurs interrogations ressemblait beaucoup à celles d'adultes non-marins.
À quel âge as-tu commencé à naviguer ?
Qu'est-ce que tu manges ?
Combien de temps tu dors par jour ?
Comment tu fait pour dormir et diriger le bateau ?
Comme leurs aînés, ma rencontre avec les orques les a beaucoup marqués. Je leur ai expliqué qu'ils étaient plus à leur place que moi, dans ce milieu et qu'ils ne voulaient que jouer, sans quoi ils auraient tout cassé, vu leur gabarit.
Mon intervention a été suivie par un journaliste de France Antilles, qui, Christelle et moi, s'intéressait plus au regard des enfants qu'à l'aventure maritime en soi.
Il fallait voir leur regard brillant et leur empressement à poser des questions ! Le temps est passé très vite, les jeunes et moi, passionnés, étions partis pour refaire la course, le bateau et la mer. Mais Christelle, professionnelle, a rappelé l'heure des cartables et des devoirs...
En écrivant ces mots, je ressens encore l'excitation des enfants… Et avec émotion, à travers eux, mon regard curieux, innocent d'il y a 30 ans.
Aussi, cette entrevue confirme bien mon ressenti : Derrière cette course, certes en solitaire se cache un formidable aventure humaine et solidaire. Il y a 4 ans, j'achetais le bateau et je croyais me lancer dans un projet égoïste, Aujourd'hui, je vois bien qu'une Mini est plutôt SOLIDAIRE que SOLITAIRE, tellement, durant tout ce chemin, on reçoit encouragements, marques de sympathie et soutiens !